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(Andy Kirkham) wrote in message
The only reason people in Britain know the name St. Pancras is because
there is a London terminus of that name. Only the most dedicated
hagiologists will have any clue about the saint himself.

Andy Kirkham
Glasgow


Originaire de Phrygie, saint Pancrace était encore un tout jeune
orphelin lorsqu'il vint à Rome en compagnie de son oncle. Converti au
christianisme par le pape Corneille, le jeune garçon fut rapidement
dénoncé comme chrétien. Sur l'ordre de l'empereur Dioclétien, saint
Pancrace fut décapité en 304; il avait alors quatorze ans.

Son culte devint très vite populaire; saint Pancrace incarnait
l'innocence et la pureté de l'enfant qu'il était lorsqu'il fut
martyrisé.

En Corse, saint Pancrace, dit Brancaziu, a toujours été honoré avec
une très grande dévotion; de nombreuses paroisses se placèrent sous sa
protection, et on lui consacra beaucoup de chapelles et oratoires
champêtres.

Tous les ans, i Bastiacci (les Bastiais) se rendent fidèlement à
l'oratoire de Monserrato qu'ils gagnent à pied, en gravissant les
marches de la Scala Santa (l'Escalier Saint).

Aujourd'hui encore, mais surtout jadis, les pèlerins qui font
pénitence montent la Scala Santa sur les genoux! Arrivé à l'oratoire
dont le reliquaire contient des restes des martyrs Pancrace, Nérée,
Achille et Domitille, on célèbre l'office du jour en l'honneur de san
Brancaziu, qui partage avec la Vierge et les saints cités le patronage
de l'édifice.

Autrefois, la fête de San Brancaziu donnait lieu à un fort beau
spectacle dans la ville d'Aiacciu : tous les 12 mai et les deux jours
consécutifs, le cours Grandval était transformé en champ de courses;
le spectacle se tenait l'après- midi. Les cavaliers devaient courir
sans selle, sur des chevaux empanachés de rubans colorés. Attention !
seuls les chevaux de pure race corse étaient admis dans la course.
Le 14 au soir, la fête se clôturait sur un formidable feu d'artifice.

En Corse, mais aussi dans beaucoup de régions françaises, saint
Pancrace était l'un des protecteurs des animaux domestiques. C'est
dans ce cadre que se déroulaient les courses d'Aiacciu évoquées ci-
dessus, c'est aussi pour cela que dans le Boziu mais aussi dans bien
d'autres pievi, on procède à la bénédiction des troupeaux de brebis.
La fête de San Brancaziu se situe dans une période généralement
consacrée à la tonte des troupeaux. On a souvent fait correspondre ces
deux événements dans le calendrier.
Saint protecteur des troupeaux, san Brancaziu est aussi un saint
guérisseur. On l'invoquait souvent jadis pour soulager les
rhumatisants. Le jour de sa fête, on se rendait en pèlerinage aux
différents oratoires qui lui sont consacrés, pieds nus, un cierge à la
main, pour obtenir la guérison des rhumatismes.
On ne compte pas les bienfaits que saint Pancrace a la réputation de
répandre sur les fidèles qui l'invoquent.
Roccu Multedo nous signale qu'à Pioggiola, «l'oratoire dédié à san
Brancaziu, patron des épousailles, faisait la nique aux agences
matrimoniales » et que « les puricce ont encore lieu à Calenzana ».
Saint Pancrace est également connu en Corse pour annoncer aux vivants
leur mort prochaine. On prétend que celui qui lit tous les jours son
oraison sera averti de sa mort trois jours avant, ce qui permet bien
sûr de prendre ses dispositions...
Fidèle, dit-on, à la maison d'Angélis, sur la place de San Fiurenzu
(Saint-Florent), san Brancaziu viendrait depuis toujours avertir les
membres de cette famille de leur mort imminente. Il se manifesterait
en frappant trois coups au pied du lit de celui qui n'a plus que trois
jours à vivre.

San Brancaziu fut enfin le grand saint patron des bandits corses.
L'origine de ce patronage tient peut-être à ce rapport avec la mort
que le saint entretient avec les vivants.. Mais on sait aussi que,
selon la tradition, saint Pancrace était jadis invoqué contre le
parjure. Grégoire de Tours raconte comment tout faux témoin qui
s'approchait de ses reliques sentait sa main se dessécher avant de
tomber raide mort. Quelles que fussent les raisons qui poussèrent les
bandits corses à se placer sous la protection du saint, ceux-ci
vouaient un culte fervent à saint Pancrace.
A ce sujet, un épisode de la vie de Pietro Cyrneo est édifiant: Né au
milieu du XVéme siècle, Pietro Felce, dit Pietro Cyrneo, à Felce,
partit faire ses études en Italie. Lorsqu'il revint dans son village
natal, une famille puissante et rivale lui fit subir toutes sortes de
vexations. Il voulut entrer en vendetta et, sans expérience, s'en alla
consulter le bandit d'honneur nommé Galvano. C'était en plein octave
de Saint-Pancrace, et Galvano lui conseilla de respecter la trève que
tout bandit observait en l'honneur du saint patron. Ils restèrent
ensemble et profitèrent de cette trève pour réfléchir et mettre au
point le plan de la vengeance. Au terme de ce temps, Galvano
s'apprêtait à passer aux actes avec son ami quand celui-ci,
probablement touché par la grâce de saint Pancrace, décida de renoncer
à ses funestes projets et de rentrer dans les ordres C'est à ce Pietro
Cyrneo que l'on doit le fameux ouvrage intitulé De rebus Corsicis.
Contenant une partie importante du corps de saint Pancrace, l'église
romane située au pied de Castellare-di-Casinca fit l'objet d'un
pèlerinage fort important. On y ajouta une foire aux chevaux très
réputée à laquelle vinrent se joindre tous les joueurs et les bandits
d'honneur des environs. Les bandits d'honneur ont disparu mais la
foire existe toujours ; chaque année, la fête bat son plein!

So now you know! He looks after domestic animals in France.